jueves, 31 de marzo de 2016

Le théâtre


Qu'est-ce que le théâtre?




Le théâtre est une forme littéraire bien précise : il est ce que l'on appelle un genre et se distingue des deux autres grands genres, le roman et la poésie.

Le terme « théâtre » vient du grec theôria qui signifie « action d'examiner ».



Le théâtre est une branche de l’art scénique, un genre de spectacle qui a à voir avec l’interprétation/la représentation/la mise en scène, par lequel sont exécutés des représentations dramatiques en la présence d’un public.


 Les objectis du théâtre

  • Faire prendre conscience aux enfants que certains textes sont faits pour être joués.
  • Installer un rapport vivant à la langue.
  • Instaler un lien entre les fondamentaux (corps, voix, mouvement, espace) par la puissance du mot et du texte.
  • Analyser un genre littéraite spécifique.
  • Permettre à l'élève de se constituer un patrimoine culturel.
  • Possibilité de s'exprimer par le geste et la parole.
  • Découverte de situations nouvelles
  • Expression de sentiments nouveaux.
  • Victoire sur la timidité 
  • Meilleure connaissance des autres.

Les types du théâtre

La comédie 

Elle est né à Athènes, sa but est rire par la representation des travers de l'homme, des problèmes de la vie quotidienne, les conflits entre les parents et les enfants. C'est un pièce mettant en scène des gens ordinaires, écrite de manière plaisante, voire drôle, et qui finit bien.

La tragédie

Elle est né à Athènes, au sixième siècle avant JC. La tragedie est des pièces théâtre qui montre les épreuves et la mort de personnages par exemple  rois, héros mythologiques qui font face à des situations auxquelles ils ne peuvent pas échapper, souvent parce qu'ils ont bravé de graves interdits.


Le drame

Elle est né au millieu du dix-huitème siècle et met en scène les épreuves de gens ordinaires.





Le théâtre Grèce

Le théâtre Grèce 



C’est en Grèce que le théâtre a été inventé. Sa dimension religieuse Il s'agissait au début de cérémonies religieuses, célébrées en l'honneur de Dionysos (le dieu du vin et de la fête)., civique, par le caractère unique des représentations, lors de concours dramatiques pendant les fêtes religieuses, et par les conditions matérielles du spectacle.

Au début du théâtre grec, on jouait des "tragédies": pièces qui racontaient des histoires dramatiques.

Ce n'est qu'à la fin du Ve siècle av. J.C. que les "comédies", pièces qui racontaient des histoires drôles, apparurent. Plusieurs auteurs les ont écrites, 
on parle aujourd'hui de trois auteurs célèbres: 

ESCHYLE, SOPHOCLE et EURIPIDE.



Les personnages préférés étaient les bouffons, les esclaves et les serviteurs.

Une troisième forme de pièce existait : Les dithyrambes, chants religieux


Quelques théâtres Grecs que l'on peut encore visiter aujourd' hui.


"Le théâtre de Syracuse"




Ce théâtre a été construit par les Grecs au III e siècle av. Jésus Christ.

Il a été taillé dans de la roche d' une colline, à Syracuse en Sicile. Les bâtiments de la scène dont il ne reste que les fondations étaient imposants.



"Le théâtre de Taormine"



Ce théâtre également construit au III av.J.C. Il fut agrandi par les Romains, au II s. ap. J.C.

De nos jours, il est encore utilisé, grâce à l'installation d'une estrade placée dans l'Ochestra.

Derrière, on peut apercevoir les ruines de la scène.



Conclusion:

La religion était très importante chez les Grecs. En effet, les pièces de théâtres étaient religieuses, les personnages principaux étaient des Dieux.

Pour leur nécessité, les Grecs ont construit des théâtres dédiés à ... non pas encore eux!!! Et oui, Les Grecs ont construit des théâtres dédiés aux Dieux ou aux Déesses, comme Mélpomène (la déesse de la tragédie), mais la plupart des théâtres étaient des théâtres consacrés à Dionysos (le dieu du vin, de la végétation et de la fête).

Un esprit de solidarité résidait dans cette dynastie, car même les plus pauvres y assistaient grâce à une bourse qui leur était offerte.

En conclusion, on retrouve encore aujourd' hui les thèmes du théâtre Grec dans notre culture, certains sont même encore développés dans les pièces comtemporaines.




Tragédie et comédie


Tragédie et comédie
Le combat éternel de la tragédie et de la comédie


La définition des deux genres principaux du théâtre (et leur opposition stricte) 
remonte aux écrits d'Aristote datant du 3e siècle avant Jésus-Christ. 
Depuis, la bataille fait rage entre tout ce que le théâtre compte d'intellectuels pour définir ce qui est comédie et tragédie, ce qui est un théâtre "noble et respectable" ou au contraire  "vulgaire et obscène, encourageant les plus bas instincts".

Comme partout, l'idéologie et la politique sont venues troubler le débat et les plus vifs échanges sont toujours issus d'une volonté de définir ce qui est défendable/respectable et ce qui ne l'est pas.

Ces affrontements parfois vigoureux n'ont jamais empêché le théâtre de rue de distraire, de faire rire et de faire réfléchir. Le théâtre populaire ne s'est d'ailleurs jamais aussi bien porté qu'aux époques où les académistes et les censeurs de tous poils s'insurgeaient violemment contre lui.

Je vais donc essayer d'éviter les définitions trop théoriques en vous proposant le point de vue de l'acteur. Quand j'aborde un texte que je vais jouer, les premières questions que je me pose sont: 

Que cherche l'auteur ? Veut-il d'abord faire : Rire ? Pleurer ? Réfléchir ?

Quel est le contexte historique, social, géographique de la pièce ? 
Ce que l'auteur voulait obtenir est-il encore possible à notre époque, à l'endroit où la pièce sera jouée, face au public qui la regardera ?

Que faut-il adapter, comment peut-on réactualiser la pièce pour que la volonté de l'auteur soit respectée dans le contexte où la pièce sera jouée.

La pièce se prête-t-elle à un jeu de caricature(faut-il faire le clown ou l'emphase tragique) ou d'intériorisation (faut-il jouer la vraisemblance des sentiments) ?

Quelles sont les ficelles principales de l'histoireL'auteur fait-il référence à des pièces antérieures? S'agit-il d'une pièce de "genre" s'inscrivant dans  une tradition quelconque ou s'agit-il d'une pièce novatrice qui cherche à bousculer ou à rénover un genre particulier?

Et c'est par rapport à cette dernière question qu'il m'a fallu chercher à définir -le plus simplement possible - la comédie et la tragédie et à tenter de dégager les grands schémas des œuvres passées et actuelles.


La comédie


La comédie




Aristote associe étroitement la comédie avec le comique et même si les théoriciens du XVIe et du XVIIe siècle protestent contre cette idée, c'est celle que je retiens comme particularité du genre : la comédie cherche à faire rire, ou du moins à faire sourire le spectateur.

Cette définition englobe donc les formes les plus comiques (farce, commedia dell'arte) et les plus fines (vaudevilles, comédie romantique, comédie absurde, comédie grinçante, etc.)



En résumé:


Le rire est associé à la surprise. C'est un réflexe nerveux et non contrôlé. 
Il peut être déclenché par des éléments d'une grande subtilité intellectuelle comme par le renversement des tabous les plus vulgaires (liés au sexe, au pouvoir, etc.)

Le rire provoque et permet une distanciation, un recul du lecteur/spectateur par rapport à un sujet (souvent douloureux) qu'il vit habituellement au premier degré. 

Plus cette distanciation est brutale et inattendue, plus la surprise est grande, plus le rire est intense. 

Selon Bernard Champion : "Il est des situations tendues, des conflits qui soudain se détendent et se résorbent dans un rire d’autant plus salutaire, sinon d’autant plus franc, qu’on a “frôlé le drame”."

Le rire est une réponse à un danger, un désamorçage d'une peur. C'est un soulagement.




Dans le scénario: 

Pour provoquer cette décharge libérative, les œuvres comiques n'hésitent pas à mettre en scène des situations angoissantes et tragiques qui feront monter
la tension du spectateur jusqu'au point de rupture où l'on désamorcera - de façon brutale et souvent improbable - la bombe qui menaçait d'exploser.

Dans le langage: le contre-sens est l'une des formes les plus utilisées:
on croit comprendre quelque chose, mais le double sens d'un mot ou d'une expression - parfois la situation - nous fait rapidement réaliser que c'est le contraire qui est dit. Nous rions beaucoup plus volontiers lorsque l'un des personnages reste sourd à ce second degré, car son existence nous permet de prendre nos distances vis-à-vis de lui, vis-à-vis de notre erreur première.

Dans la forme

Depuis la Rome antique et jusqu'au 20e siècle (où les auteurs se sont employés avec une grande énergie à brouiller toutes les pistes).
La comédie s'appuie sur 3 types de personnages:

  1. Le(s) vieux symbolise(ent) le pouvoir en place
  2. Le(s) jeune(s) qui est/sont opprimé(s) par ce pouvoir.
  3. Les esclaves/valets/serviteurs/employés qui sont au service des 2 premiers types
Le personnage du jeune (le héros) est construite par opposition à celle du vieux (le méchant: si le vieux est avare, le jeune est généreux, si le vieux est brutal, le jeune est doux, si le vieux est lâche ou prudent, le jeune est courageux ou téméraire.

Les vieux et les jeunes participent peu à l'action. Ils ne sont là qu'en tant que personnages-types et restent prisonniers de leurs fonctions. Leurs actions sont sans surprise, même si leur psychologie est parfois une grande source d'intérêt.

Le valet du vieux est également peu surprenant : brutal, méchant et cynique, il ne représente qu'une copie vulgaire de son maître.

Toute l'action, toute la surprise vient du valet/serviteur qui se trouve au service du jeune. Rusé, inventif, étonnant, sans tabous il sera capable de tous les tours de passe-passe, tous les travestissements, tous les renversements pour défendre les intérêts de son maître.

Ce valet n'est pas victime/prisonnier de la morale ni des règles sociales. Il sera le serpent qui propose à Eve de goûter la pomme interdite et fera chasser (mais aussi libérer !) l'homme et la femme d'un Paradis trop monotone. Dans "Bienvenue chez les ch'tis" Il sera le brave Antoine qui libère son patron Philippe d'un système inhumain et oppressant (qui s'exprime pas la dépression de sa femme) en lui enseignant les valeurs humaines les plus simples: l'amour et le respect de l'autre.




En conclusion 


La comédie est le chant de l'espoir. Le valet est un ange salvateur, un miracle qui n'obéit pas aux règles de la société (il n'a souvent aucune morale). 
C'est en croyant - envers et contre tout - à sa chance, aux miracles et à l'espoir que l'homme peut se libérer de ce qui l'opprime.

La tragédie

La tragédie




Dans le fond

L'origine de la tragédie se situe dans les rites sacrificiels grecs destinés aux Dieux. Même aujourd'hui, cette notion de sacrifice reste absolument fondamentale dans ce genre théâtral.

Le héros est en but à un système si solide qu'il n'a aucune chance de le renverser. L'ennemi est rarement représenté par un homme, car il pourrait alors être vaincu (ou alors, il s'agit d'un roi si puissant qu'il s'apparente à un Dieu). 
Il s'agit plutôt d'une force occulte, divine, d'une fatalité qui dépasse largement le pouvoir du simple mortel.

La plupart des tragédies ont par conséquent une issue fatale, mais personnellement, je ne réduirais pas ce genre aux œuvres qui "finissent mal".

La tragédie est pour moi un triple avertissement lancé au lecteur/spectateur: 
  1. Si vous vous laissez embarquer dans tel ou tel système, vous êtes fichu.
  2. Ne comptez que sur vos valeurs et sur vous-même pour vous en sortir. Si vous vous reposez sur autrui, sur la "justice" ou sur le pouvoir existant, vous êtes fichu.
  3. Dans tous les cas, vous êtes sûrement fichu. Faites bonne figure, soyez noble de cœur et d'esprit et vous serez peut-être épargné.

J'ajoute enfin que la tragédie se distingue par une distanciation visible et volontaire entre l'histoire et le spectateur: comme l'issue est en général désagréable, il n'est pas souhaitable que le public soit placé dans une situation trop inconfortable par ce qui se déroule sur scène.
Le monde de la tragédie est un "monde cruel"un monde déterministe, mécanique, dépourvu d'amour et de pitié. Les règles qui le régissent ne sont pas conçues pour faciliter l'existence du commun des mortels ni pour leur apporter le bonheur.

La seule alternative du héros est de perdre sa vie ou son âme:
  • D'accepter le système et d'y survivre ou y perdant son honneur, son pouvoir ou sa capacité d'amour.
  • De mourir en laissant un message de courage au restede l'humanité : j'ai eu la force de me battre jusqu'au bout.

Quel que soit son choix, le héros est condamné au sacrifice.

En résumé:

La tragédie nous démontre que le pouvoir et l'argent gagnent toutes les batailles, mais nous laisse un espoir absolu: c'est l'amour et l'honneur qui gagneront (un jour) la guerre.

L'histoire du Christ est donc la tragédie par excellence: il meurt en sauvant le monde. L'issue de l'histoire est prévisible et comporte peu de suspens, c'est la psychologie du héros qui fait l'intérêt de toute la fin de la pièce.

En conclusion 

De nombreux critiquent considèrent que la tragédie a disparu définitivement au XIXe siècle. Je ne suis pas de cet avis. À mon sens, les super-héros qui peuplent nos récits et nos films  depuis près de cent ans sont indiscutablement des héros tragiques.Superman et Batman sont quasi-invincibles et triomphent inlassablement des méchants qui sévissent dans la ville. Inlassablement ? Pas si sûr! Car ce défilé de méchants est sans fin. Nos super-héros sont condamnés
à recommencer encore et encore leur combat contre le mal. Comme Sysiphe, ils sont finalement prédestinés et prisonniers de ce rôle mécanique qui les prive d'amour (impossible pour eux de fonder un foyer !) et de vie privée.

La tragédie est le chant du destin. L'attitude du héros face à ce destin porte le message que l'auteur destine au spectateur.




miércoles, 30 de marzo de 2016

Le théâtre japonais



HISTOIRE DU THEATRE NÔ 





Le théâtre Nô est l'héritier des formes les plus anciennes du théâtre Japonais. Il trouve son origine dans les fêtes religieuses célébrées dans les campagnes, afin d'égayer les divinités, et ce faisant, s'assurer de leur bienveillance pour les récoltes. Ces danses avec costumes et masques sont connues sous le nom de Kagura.


Avec l'arrivée du Bouddhisme et de ses nouvelles cérémonies, vers 650, les Kagura, d'obédience Shintôcommencèrent à perdre de leur prestige. Les spectacles évoluèrent alors vers une forme plus profane, mais toujours très festive. Cette nouvelle forme de représentation s'appela alors le Gagaku ou Bugaku. Au IXéme siècle, une nouvelle évolution nommée Sangaku, puis Sarugaku ( "Jeux de Singes" ) ajouta au répertoire des acrobaties et des tours de magie ou de textes comiques.

C'est à l'époque Muromachi, sous l'autorité des Shoguns Ashikaga que deux acteurs, père et fils, établirent les règles de ce qui allait devenir le Nô. Kanami et Zeami gardèrent les grandes lignes du Sangaku, mais en changèrent totalement la forme. Inspirés par la religion Zen, en pleine essor, ils écrivirent de nouveaux textes et imposèrent des règles strictes pour les kimonos, les masques, la musique, la scène... En l'espace d'une vingtaine d'année, ils avaient transfiguré l'ancien Sarugaku populaire, en un art raffiné destiné à l'élite militaire et politiquedu Japon.




LA SCENE DU THEATRE NÔ 




La scène du Théâtre Nô n'est apparue que plusieurs siècles après la mort de Zeami. Joué le plus souvent en plein air, comme l'aimaient les guerriers Japonais, le spectacle de Nô n'était séparé du public que par une simple estrade de bois légèrement surélevée. A partir du XVII éme siècle on prit l'habitude d'assister aux représentations dans un bâtiment en bois dont la scène devait refléter l'esprit de cette forme théâtrale si raffinée.


La scène du théâtre Nô ( B

utai ) s'étend sur environ 6 mètres de côté, et est surplombée d'un toit traditionnel Shintô, soutenu par 5 piliers de bois. Un couloir ouvert de bois laqué ( Hashi-Gakari ) relie la scène aux coulisses (Kagami No Ma ). Un rideau ( Agemaku ), tendu sur une partie de ce couloir, permet l'apparition feutrée des acteurs sur scène. La décoration du fond est souvent une représentation simple et traditionnelle d'un pin Japonais ( Matsu).
Au fond de la scène se trouvent les quatre musiciens ( Hayashi ) : la flûte ( Fue ), deux tambours moyens ( Ô Tsuzumi et Ko Tsuzumi ) et un grand tambour ( Taiko ). Le Choeur des récitants ( Jiutai ) se place, quant à lui, à droite de la scène. Enfin un petit escalier de trois marches en bois permet d'accéder à la salle, après avoir franchi un espace rempli de pierre qui crée une barrière symbolique entre le monde imaginaire des acteurs et celui réel des spectateurs.

LES PERSONNAGES DU THEATRE NÔ



Conformément à la tradition du théâtre Nô, codifiée au XV éme siècle, les personnages du théâtre Nô sont répartis en deux grandes catégories. L'acteur principal ( Shite ) fait progresser l'intrigue par ses danses ou ses lentes melopées. Alors que le spectateur peut voir son visage lors de la première partie de la pièce ( Mae ), dans la deuxième partie ( Nochi ), le Shite porte un masque pour effectuer la grande danse lente ( Kuse ). Vêtu de superbes kimonos, l'acteur principal est donc le véritable coeur de la représentation.


Important pour dialoguer avec le Shite, le deuxième rôle ( Waki ) permet aux spectateurs de comprendre à la fois le lieu et le rôle de chaque personnage, mais également l'intrigue principale de la pièce. Le Waki est le premier à rentrer sur scène, introduisant l'ensemble de la représentation. Puis, lorsque le personnage principal rentre en scène, il s'efface durant la première partie de la pièce ( Mae ) ou dialogue avec lui dans la deuxième partie ( Nochi ). Le Waki ne porte pas de masque.

Les autres personnages sont moins importants pour la représentation. Le Tsure ( assistant ) accompagne le Shite dans certaines occasions, et l'assiste pour les danses. Il porte également un masque. On peut aussi noter la présence de quelques figurants présents sur la scène, mais uniquement pour de brefs instants. Dernière précision importante : quelque soit le personnage interprété, les acteurs du théâtre Nô sont tous des hommes.















LES MASQUES DU THEATRE NÔ




Les masques ont toujours joué un rôle prédominant dans la culture Japonaise. Employés depuis l'époque Jômon, ils se sont répandus dans l'ensemble des fêtes populaires Shintô à l'époque Kamakura. C'est probablement dans ces traditions qu'il faut trouver les origines des masques du Théâtre Noh de l'époque Muromachi.


Haut de 20 cm environ, les masques de Nô sont sculptés dans un bois de cyprès, puis enduit d'une couche de peinture blanche sur laquelle sera appliquée la couleur jaune caractéristique de ces masques. De l'encre noire est utilisée ensuite pour les sourcils et les cheveux. L'ensemble est ensuite recouvert d'une couche de laque très finement appliquée. Les yeux sont d'étroites ouvertures, rendant difficile la vision de l'acteur.

Il existe quatre familles de masque : hommes âgés (), femmes (Onna), hommes (Otoko) et démons (Oni). Chacune de ces catégories comprend elle-même 4 ou 5 variantes différents permettant de représenter la quasi-totalité du répertoire du Nô. Il est à noter que traditionnellement, seul le personnage principal de la représentation (Shite) porte un masque.

le théâtre japonais


L’histoire du kabuki 




Un théâtre traditionnel vibrant et passionnant.





Le kabuki est l’une des quatre formes du théâtre classique japonais, les autres étant le noh et le kyogen, et le théâtre des marionnettes, le bunraku (proclamé chefd'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO en 2005) . Le kabuki s’est développé au cours des quelque deux siècles et demi de paix de la période Edo (1600–1868). Les goûts de la culture marchande qui se développa à cette époque sont reflétés dans les magnifiques costumes et décors, et les pièces de kabuki, qui mettent en scène des héros plus vrais que nature et des gens ordinaires essayant de concilier les désirs personnels avec les obligations sociales. À la différence des autres formes de théâtre classique, le kabuki est toujours très populaire aujourd’hui, interprété régulièrement devant un public enthousiaste dans des théâtres tels que le Kabukiza à Tokyo, le Minamiza à Kyoto et au Shochikuza à Osaka. 


Les artistes de kabuki pendant les premières années de ce genre de théâtre étaient essentiellement des femmes. Le kabuki aurait ses origines dans les danses et le théâtre léger interprétés pour la première fois à Kyoto en 1603 par Okuni, un membre féminin du sanctuaire d’Izumo. Le mot kabuki était assimilé à ce qui choque, le non orthodoxe, et le prisé, et fut utilisé pour qualifier les spectacles de la troupe populaire d’Okuni et de ses imitateurs. Du fait que les activités extraprofessionnelles des troupes de onna kabuki (joué par des femmes) étaient la prostitution, le shogounat de Tokugawa désapprouva et interdit les spectacles de ces troupes en 1629, rendant illégal le fait que des femmes apparaissent sur scène.














Les éléments du théâtre de kabuki


Les pièces de kabuki sont divisées en trois grandes catégories : les jidai-mono (pièces historiques), les sewa-mono (pièces de moeurs), et les shosagoto (morceaux dansés). La moitié environ des pièces toujours interprétées de nos jours fut à l’origine écrite pour le théâtre de marionnettes.


Bien que les pièces historiques traitaient souvent d’incidents contemporains impliquant la classe des samouraïs, les événements y étaient déguisés, même légèrement, et situés à une époque avant la période Edo, de manière à éviter tout conflit avec les censeurs du gouvernement de Tokugawa. Un exemple de ce stratagème est la célèbre pièce Kanadehon Chushingura, qui racontait l’histoire de l’incident des 47 ronin (samouraïs sans maîtres) de 1701–1703, mais qui était située au début de la période Muromachi (1333–1568). Les pièces de mœurs étaient plus réalistes que les pièces historiques, aussi bien dans les dialogues que dans les costumes. Pour les spectateurs, les nouvelles pièces de moeurs pouvaient sembler presque comme des informations de presse, puisqu’elles concernaient souvent un scandale, un meurtre ou un suicide qui venait juste de se produire.




Les costumes et le maquillage 


Alors que les costumes utilisés dans les pièces de moeurs sont souvent des représentations réalistes des vêtements de la période Edo, les pièces historiques ont fréquemment recours à de magnifiques robes de brocart et des perruques rappelant celles du théâtre de noh. Pour les morceaux dansés des onnagata, une attention particulière est prêtée à la beauté des costumes.

Une caractéristique célèbre du kabuki est le style de maquillage très extravagant, connu sous le nom de kumadori, qui est utilisé dans les pièces historiques. Il existe environ 100 de ces styles semblables à des masques dans lesquels les couleurs et designs utilisés symbolisent des aspects du personnage. Le rouge a tendance à signifier « le bien », et est utilisé pour exprimer la vertu, la passion, ou la puissance surhumaine, tandis que le bleu représente « le mal », exprimant les traits négatifs, tels que la jalousie et la peur.


 La musique de kabuki


 L’instrument le plus important utilisé dans le kabuki est de loin le shamisen à trois cordes. Parmi les genres musicaux joués sur scène devant les spectateurs, figurent le style nagauta (long chant) de musique lyrique et plusieurs type de musique narrative dans laquelle un chanteur est accompagné par un ou plusieurs shamisen et quelques fois par d’autres instruments. L’ensemble de nagauta classique inclut plusieurs joueurs de shamisen ainsi que des chanteurs et des percussionnistes et des flûtistes

Outre la musique sur scène, des chanteurs et des musiciens jouant du shamisen, de la flûte et une variété d’instruments de percussions se trouvent également dans les coulisses. Ils fournissent différents types de fonds musicaux et d’effets sonores. Un type spécial d’effet sonore dans le kabuki est claquement dramatique de deuxbloques de bois (hyoshigi) frappés l’un contre l’autre ou contre une planche en bois.

le théâtre japonais


Quelle difference y a-t-il entre le Nô et le Kabuki ? 






Nô et Kabuki sont des formes de théâtre traditionnel japonais. 

Le Nô ou « théâtre de cour »
apparaît à la fin du XIV ème siècle, il est contemporain des arts martiaux et de la cérémonie du thé. C’est un théâtre sacré, héritier des danses religieuses du Japon ancien qui étaient interprétées avec des masques inspirés par des démons, des animaux fabuleux, et des personnages mythiques. Le Nô mêle des textes poétiques, des chants et de la musique. Le texte est psalmodié, les déplacements sont très lents et l’interprétation est hiératique en raison du caractère tragique des thèmes. Les acteurs - exclusivement des hommes - sont revêtus de costumes somptueux et portent des masques travaillés comme des oeuvres d’art. Leur formation est longue et exigeante et suit une tradition familiale.

Une représentation de Nô dans la pure tradition comporte cinq pièces entrecoupées de kyôgen, intermèdes « comiques » destinés à lever la tension dramatique. Le shite ou « celui qui fait » en est le principal personnage; il porte un masque qui peut représenter une femme, un jeune prince, un homme ivre, une ogresse, un démon. 

La scène est carrée, le décor est d’une simplicité absolue. Les musiciens se placent sur une estrade du côté droit; une passerelle relie les coulisses et la scène; le shite apparaît dans une brusque ouverture de rideau et un trille strident de la flûte. Tout dans le Nô est exprimé par le son de la voix ou celui des instruments, par le déplacement lent ou rapide des acteurs, par les masques qui jouent avec la lumière. C’est un théâtre où le temps, le son et les éclairages sont déformés et qui conte des histoires à la lisière du monde humain et de l’au-delà.


Le théâtre kabuki, populaire et urbain  le mot kabuki signifie d’ailleurs « extravagant » naît au début du XVII ème siècle. Ses thèmes sont historiques et réalistes, mais il puise aussi dans l’actualité ou le fait divers. C’est un théâtre épique, qui met en scène des héros légendaires et leurs ennemis. La scène est complexe, avec passerelles, escaliers, trappes et plateaux tournants pour un grand nombre de personnages et d’effets spéciaux.

Des dramaturges tel Chikamatsu Monzaemon, auteur des Quarante-sept Ronins, lui composent des pièces. Comme le Nô, le Kabuki est un théâtre centré sur l’acteur et ses interprètes se transmettent leur art de père en fils. Chaque lignée, comme les familles nobles ou les samouraï, est reconnaissable à son blason ou mon ; elle se reconnaît également à son maquillage de scène. Depuis 1649, les rôles de femmes, sont tenus par des hommes mûrs (on appelle ces rôles de travestis des onagata) qui commencent, sur un maquillage blanc très épais, par se redessiner des sourcils et une bouche, se revêtent ensuite de leur costume de femme, et terminent par la pose de la perruque.

Certains maîtres du Kabuki ont aujourd’hui au Japon le statut de « trésor national vivant ». Et ce théâtre extrêmement populaire servit également d’inspiration aux peintres d’estampes. L’un d’eux, Toshubai Sharaku, suivait les acteurs dans les coulisses et en ville, et les représentait avec tant de réalisme qu’on le soupçonna de voler l’âme de ses modèles.


martes, 29 de marzo de 2016

Le théâtre d'Angleterre


Le théâtre élisabéthain 

        





Elisabeth 1ère (1558 - 1603), reine très cultivée et amatrice d'art, protestante modérée, protège le théâtre contre les attaques des protestants puritains qui considèrent le théâtre (qu'ils appelaient " la maison du diable") comme une école du vice et de la débauche. Ainsi en Angleterre, le théâtre est-il très florissant. 


 Le drame liturgique est très vite abandonné au profit d'un théâtre profane, beaucoup plus ludique et surtout davantage consacré à l'histoire de l'Angleterre. En effet,  aux histoires sacrées, le public préfère les histoires des rois du passé et des faits divers qui ont marqué leur règne.
 
Comme au Moyen-Âge, le théâtre est mobile, on construit des " mansions roulantes" qui se déplacent de ville en ville. On joue sur les places publiques et après le spectacle, on fait la quête : c'est le début du théâtre payant. Puis on décide de rassembler toutes les mansions en seul lieu, dans une cour d'auberge par exemple, et de faire payer l'entrée, dés lors, le peuple le plus démuni est exclu des représentations. 

C'est à partir de cette idée que va naître le théâtre fixe, appelé "théâtre à ciel ouvert", dés 1575, tels le Rideau, La Fortune, les Blackfriars. Les théâtres étaient construits à l'extérieur de Londres en raison du décret de 1574 qui interdisait toute représentation théâtrale intra muros. Néanmoins, certains réussissent à contourner la loi et on voit se développer des théâtres privés qui s'installent dans des palais.

Les théâtres étaient construits en bois, tel le Globe, construit en 1594 au bord de la Tamise. Ils sont de forme circulaire ou polygonale ; au centre on trouve un espace vide  C'est dans ce théâtre que la plupart des pièces de Shakespeare furent jouées. Mais en 1613, au cours de la représentation d' Henry VIII, les canonniers chargés de tirer les coups de canon (placés sous le toit) pour saluer le roi, n'ont pas prêté attention aux étincelles et le feu ravagea le théâtre, sans pour autant faire de victimes. Il fut alors reconstruit mais le chaume du toit fut remplacé par des tuiles.

 Devenu payant, le théâtre est moins démocratique et distingue deux catégories de spectateurs : les plus modestes, ceux du parterre, qui restent debout et les plus aisés qui sont assis dans des loges ou sur des gradins. Les spectateurs entourent les trois côtés de la scène ce qui permet une relation étroite entre les acteurs et les spectateurs.


Le statut des acteurs évolue, on compte de moins en moins d'acteurs amateurs et de plus en plus d'acteurs professionnels : c'est la naissance des troupes de théâtre convoitées par les grands seigneurs qui jouent en quelque sorte le rôle de mécène, tel Lord Chamberlain qui permit à Shakespeare de fonder la " Lord Chamberlain's Company of actors" en 1594. Seuls les hommes pouvaient être acteurs, aussi les rôles féminins étaient-ils joués par des jeunes hommes
(n'ayant pas encore mué si possible)  travestis en femme. 
(cf à se sujet le film Shakespeare in love)
           





 Les spectacles se jouaient en matinée et étaient souvent suivi de numéros d'acrobates.


Agencement du lieu scénique:

  •  l'avant-scène, ou scène en éperon ( the apron stage) où se déroulaient le batailles, les duels et les monologues. Le public, le plus souvent debout entourait ce plateau sur trois côtés.

  • l'arrière scène , fermée par un rideau, où se déroulaient les scènes d'amour et les agonies, c'est là que se situait le tombeau de Juliette. Ce lieu servait aussi de salle du trône.

  • le balcon (upper stage), lieu où se situe la scène nocturne entre Roméo et Juliette (acte II, scène 2)

  • la scène proprement dite (main stage), où se déroulaient toutes les autres scènes, c'est à dire, la plus grande partie.