domingo, 27 de marzo de 2016

Racine



Oeuvre de Racine
Britannicus  





Britannicus est la deuxième tragédie majeure écrite par Jean Racine. Dans cette pièce de théâtre focalisée sur l’histoire romaine, Racine met en exergue les thèmes de l’amour, la trahison, et les tiraillement de l’esprit humain entre le bien et le mal.

Britannicus fut représenté au théâtre pour la première fois en 1669, à l’hôtel de Bourgogne. L'épître dédicatoire est adressée au duc de Chevreuse. Britannicus est une tragédie en cinq actes   et en vers (1 768 alexandrins) de Jean Racine. 

Toute la tension dramatique de Britannicus nait de la rencontre entre trois conflits qui structurent la pièce et en s’additionnant,  créent tout le tragique de la situation:
  1.  Le premier, concerne l’histoire politique, l’avènement de Néron au sommet de Rome et sa transformation en progressive en tyran.
  2. Le second, c’est la nature des sentiments des personnages qui vont avoir un impact politique réel: c’est en tombant amoureux de Junie qu’il va faire le premier pas vers la tyrannie.
  3. Le troisième, celui qui nous est donné à entendre dès le début de la pièce à savoir les relations entre Agripine et Néron.


Pour la première fois, l’auteur prend son sujet dans l’histoire romaine. 

L’empereur Claude a eu un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude.
Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie.
Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son frère adoptif.



Racine : résumé de Britannicus (1669)



Agrippine, mère de Néron, s’aperçoit que ce prince qu’elle n’avait élevé au trône que pour régner sous son nom, est décidé à secouer le jouget à gouverner par lui-même. Cette mère ambitieuse et affamée de pouvoir a résolu de marier Junie à Britannicus, fils de l’empereur Claude, son premier mari, et frère adoptif de Néron, dans le but de  se concilier l’affection de ce jeune prince et de s’en servir au besoin contre Néron. Narcisse, gouverneur de Britannicus et en même temps confident et favori de Néron, précipite son jeune élève à sa porte; tandis qu’il l’engage, d’une part, à unir ses intérêts à ceux d’Agrippine, il le trahit, d’une autre, en dénonçant à Néron les projets ambitieux de la reine-mère. 
L’empereur déjoue ces projets en faisant enlever violemment Junie. Mais à peine l’a-t-il aperçue à la clarté des flambeaux qu’il en devient épris à son tour; il mande Britannicus dans son palais et lui ordonne de renoncer à son amour. 

Sur le refus du jeune prince, il le fait arrêter et dès ce moment projette sa mort. Agrippine elle-même est retenue captive dans la palais ; cependant elle parvient à obtenir une entrevue avec son fils. Dans un entretien remarquable, elle lui rappelle tous les bienfaits qu’elle lui prodigués et l’accuse d’ingratitude. Néron cherche à se justifier en reprochant à sa mère le complot qu’elle trame avec Britannicus. Agrippine parvient néanmoins à désarmer la colère  de l’empereur et lui fait même promettre de se réconcilier avec son frère; mais à peine a-t-elle disparu que Néron, donnant un libre cours a ses ressentiments, déclare à Burrhus, son gouverneur, qu’il est résolu, sous l’apparence de la réconciliation, à assassiner Britannicus.

Cette pièce, une de celles que Racine a le plus travaillées, faillit néanmoins ne pas réussir au théâtre ; mais le public ne tarda pas à  revenir de son erreur. Tous les caractères y sont tracés avec une étonnante perfection. Agrippine est fière, ambitieuse, avide de pouvoir, sacrifiant sa vie, celle de son fils, la vertu, tout enfin, au désir de régner. Si elle parait s’intéresser à l’amour de Britannicus et de Junie, c’est pour se ménager un appui dans la disgrâce dont elle est menacée. Le caractère de Néron est tracé de main de maître. C’est Néron à son début dans le crime, encore hésitant entre le bien et le mal, entre Burrhus et Narcisse.

Narcisse est le digne confident d’un tel monstre. C’est le portrait fidèle d’un 
courtisan perfide et habile, qui flatte les passions de son maître pour mieux s’emparer de lui et le gouverner. Burrhus n’est pas tracé avec moins de vigueur. Ministre d’une vertu austère, il résiste aux vues ambitieuses d’Agrippine comme aux vices de son maître ; mais lorsqu’il connait les horribles desseins de son élève, il se laisse emporter à tout le feu de l’indignation et son éloquence semble un moment triompher de ce monstre. Britannicus a une figure franche et généreuse. La candeur, l’ingénuité, l’amour timide et modeste de Junie viennent jeter sur ce tableau une teinte douce d’intérêt et de sensibilité qui charment. Mais le vice ne triomphe pas tout à fait et le poète a soin de nous faire voir dans l’avenir les remords, les tourments s’attachant à Néron et lui faisant expier son crime.


Bibliographie:

http://salon-litteraire.com/fr/jean-racine/content/1830887-britannicus-de-racine-resume

http://philo-francais.e-monsite.com/pages/francais/1-std2a/cours/poesie-1/lectures-analytiques-poesie/j-racine-britannicus.html


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