Oeuvre de Racine
Britannicus
Britannicus
Britannicus
est la deuxième tragédie majeure écrite par Jean Racine. Dans cette pièce de
théâtre focalisée sur l’histoire romaine, Racine met en exergue les thèmes de
l’amour, la trahison, et les tiraillement de l’esprit humain entre le bien et
le mal.
Britannicus
fut représenté au théâtre pour la première fois en 1669, à l’hôtel de
Bourgogne. L'épître dédicatoire est adressée au duc de
Chevreuse. Britannicus est une tragédie en cinq actes et en vers (1
768 alexandrins) de Jean Racine.
Toute la
tension dramatique de Britannicus nait de la rencontre entre trois conflits qui
structurent la pièce et en s’additionnant, créent tout le tragique de la
situation:
- Le premier, concerne l’histoire politique, l’avènement de Néron au sommet de Rome et sa transformation en progressive en tyran.
- Le second, c’est la nature des sentiments des personnages qui vont avoir un impact politique réel: c’est en tombant amoureux de Junie qu’il va faire le premier pas vers la tyrannie.
- Le troisième, celui qui nous est donné à entendre dès le début de la pièce à savoir les relations entre Agripine et Néron.
Pour la première fois, l’auteur prend son sujet
dans l’histoire romaine.
L’empereur
Claude a eu un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron,
fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude.
Il gouverne
l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie.
Racine raconte
l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour
Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination
d’Agrippine et à assassiner son frère adoptif.
Racine : résumé de Britannicus
(1669)
Agrippine,
mère de Néron, s’aperçoit que ce prince qu’elle n’avait élevé au trône que pour
régner sous son nom, est décidé à secouer le jouget à gouverner par
lui-même. Cette mère ambitieuse et affamée de pouvoir a résolu de marier
Junie à Britannicus, fils de l’empereur Claude, son premier mari, et frère
adoptif de Néron, dans le but de se concilier l’affection de ce jeune
prince et de s’en servir au besoin contre Néron. Narcisse, gouverneur de
Britannicus et en même temps confident et favori de Néron, précipite son jeune
élève à sa porte; tandis qu’il l’engage, d’une part, à unir ses intérêts à ceux
d’Agrippine, il le trahit, d’une autre, en dénonçant à Néron les projets
ambitieux de la reine-mère.
L’empereur
déjoue ces projets en faisant enlever violemment Junie. Mais à peine l’a-t-il
aperçue à la clarté des flambeaux qu’il en devient épris à son tour; il mande
Britannicus dans son palais et lui ordonne de renoncer à son amour.
Sur le refus
du jeune prince, il le fait arrêter et dès ce moment projette sa mort.
Agrippine elle-même est retenue captive dans la palais ; cependant elle
parvient à obtenir une entrevue avec son fils. Dans un entretien remarquable,
elle lui rappelle tous les bienfaits qu’elle lui prodigués et l’accuse
d’ingratitude. Néron cherche à se justifier en reprochant à sa mère le complot
qu’elle trame avec Britannicus. Agrippine parvient néanmoins à désarmer la
colère de l’empereur et lui fait même promettre de se réconcilier avec
son frère; mais à peine a-t-elle disparu que Néron, donnant un libre cours a
ses ressentiments, déclare à Burrhus, son gouverneur, qu’il est résolu, sous
l’apparence de la réconciliation, à assassiner Britannicus.
Cette pièce,
une de celles que Racine a le plus travaillées, faillit néanmoins ne pas
réussir au théâtre ; mais le public ne tarda pas à revenir de son erreur.
Tous les caractères y sont tracés avec une étonnante perfection. Agrippine est
fière, ambitieuse, avide de pouvoir, sacrifiant sa vie, celle de son fils, la
vertu, tout enfin, au désir de régner. Si elle parait s’intéresser à l’amour de
Britannicus et de Junie, c’est pour se ménager un appui dans la disgrâce dont
elle est menacée. Le caractère de Néron est tracé de main de maître. C’est
Néron à son début dans le crime, encore hésitant entre le bien et le mal, entre
Burrhus et Narcisse.
Narcisse est le digne confident d’un tel monstre.
C’est le portrait fidèle d’un
courtisan
perfide et habile, qui flatte les passions de son maître pour mieux s’emparer
de lui et le gouverner. Burrhus n’est pas tracé avec moins de vigueur. Ministre
d’une vertu austère, il résiste aux vues ambitieuses d’Agrippine comme aux
vices de son maître ; mais lorsqu’il connait les horribles desseins de son
élève, il se laisse emporter à tout le feu de l’indignation et son éloquence
semble un moment triompher de ce monstre. Britannicus a une figure franche et
généreuse. La candeur, l’ingénuité, l’amour timide et modeste de Junie viennent
jeter sur ce tableau une teinte douce d’intérêt et de sensibilité qui charment.
Mais le vice ne triomphe pas tout à fait et le poète a soin de nous faire voir
dans l’avenir les remords, les tourments s’attachant à Néron et lui faisant
expier son crime.
Bibliographie:
http://salon-litteraire.com/fr/jean-racine/content/1830887-britannicus-de-racine-resume
http://philo-francais.e-monsite.com/pages/francais/1-std2a/cours/poesie-1/lectures-analytiques-poesie/j-racine-britannicus.html
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